lundi, mai 21, 2012

Alibaba, Sony, Rakuten, Apple, Amazon, Google - La bataille des IDs

Confier sa carte de crédit à une marque est chose rare, et traduit la confiance que l'on peut lui accorder. C'est ce que beaucoup d'entre nous ont fait avec Apple, Amazon et Google plus récemment. Dans une moindre mesure avec Skype, le montant étant limité et l'achat réservé aux seules unités de téléphone, ou avec Paypal, encore très lié aux systèmes bancaires.
Sans ID pour les compagnies de train, d'avion, banque, ou magasins préférés, il faut utiliser une carte de crédit, et passer par de fastidieuses et répétitives saisies d'informations et de préférences.
L'enjeu est colossal, car les groupes qui maitrisent ce moyen unique d'identification, d'authentification, de transaction en un clic, peuvent vendre ce qu'ils veulent, dans des boutiques réelles comme virtuelles (quelquefois les deux combinées, voir Apple), qu'elles soient les leurs ou celles de partenaires (Google et Wallmart), et dans le monde entier. Des boutiques colossales, de plusieurs dizaines, voire de centaines de millions de clients, se sont ainsi constituées. Dernier en date, le Japonais Rakuten, déjà investisseur dans Buy.com, Priceminister, et Kobo (le catalogue de poche), vient d'injecter 100 millions de dollars dans Pinterest, le réseau de partage, promoteur de produits par tacite recommandation. La stratégie est claire: faire exploser son nombre d'IDs déjà de 80 millions pour le seul Japon.
Demain, comme c'est le cas aujourd'hui pour les cartes, nous n'aurons pas 36 IDs. Cinq, tout au plus, pour acheter et vendre n'importe quel bien ou service. Tout l'enjeu des marques est d'en proposer un ou de faire partie des réseaux de celles qui en fournissent. Et pour cela, il faut que tout soit parfait, de la confiance inspirée aux systèmes réels et virtuels, infaillibles, de gestion et d'assistance en nuage. La bataille des IDs ne fait que commencer. Facebook (Instagram) et son milliard de clients, LinkedIn et Twitter devraient être les nouveaux entrants.

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